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Le patron de l'AIEA presse l'Iran de conclure rapidement un accord sur les inspections
information fournie par Reuters 03/09/2025 à 16:43

par Francois Murphy

Les discussions entre l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et l'Iran sur la reprise des inspections sur les sites nucléaires, notamment ceux qui ont été bombardés par Israël et les Etats-Unis, ne peuvent pas durer éternellement, a déclaré mercredi à Reuters le patron de l'AIEA.

L'Agence n'a reçu aucune information de l'Iran sur l'état ou la localisation de son stock d'uranium hautement enrichi depuis qu'Israël a lancé les premières attaques sur ses sites d'enrichissement le 13 juin, a confirmé Rafael Grossi.

Téhéran a fait passer une loi suspendant la coopération avec l'AIEA et stipulant que toute inspection future nécessitera le feu vert du Conseil suprême de sécurité nationale de l'Iran. Téhéran et l'AIEA sont actuellement en pourparlers sur la manière dont les inspections peuvent se poursuivre.

"Ce n'est pas quelque chose qui peut durer des mois", a déclaré Rafael Grossi lors d'une interview au siège de l'AIEA à Vienne.

"J'espère sincèrement que nous pourrons bientôt conclure ce processus. Nous essayons d'organiser une nouvelle réunion, peut-être dans quelques jours, ici à Vienne, pour conclure ce processus et commencer les inspections", a-t-il ajouté.

Techniquement, les inspections en Iran ont repris depuis que les inspecteurs de l'AIEA ont récemment effectué une mission à Bushehr, la seule centrale nucléaire iranienne en activité, mais cette centrale est si peu préoccupante du point de vue de la prolifération qu'elle ne figure généralement pas dans les rapports trimestriels de l'AIEA sur l'Iran.

Si les trois sites d'enrichissement iraniens ont été gravement endommagés ou détruits lors des campagnes de bombardement israéliennes et américaines, on ne sait pas ce qu'il est advenu du stock d'uranium hautement enrichi de l'Iran, susceptible de servir un jour à la fabrication d'une bombe atomique.

Avant les attaques, l'Iran disposait de suffisamment d'uranium enrichi à 60% pour fabriquer six armes nucléaires, à condition de l'enrichir encore pour atteindre le seuil militaire de 90%, selon l'AIEA.

"Je crois qu'il est globalement admis que l'essentiel de ce matériau est toujours existant. Mais, bien sûr, cela doit être vérifié. Une partie a pu être perdue", a déclaré Rafael Grossi.

"Nous ne disposons pas d'indications nous permettant de penser qu'il y a eu d'importants mouvements de matériau", a-t-il ajouté.

En cas d'accord avec l'AIEA, l'Iran devrait informer cette dernière de l'état de ses stocks, dont Téhéran tient à garder secret l'emplacement pour éviter de nouveaux bombardements.

(François Murphy ; version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)

1 commentaire

  • 03 septembre 18:58

    L'AIEA a espionné l'Iran au service des sionistes. Une fois, mais pas 2...


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